Breaking News

Prétendu soutien à AFC : Lubaya, Kabamba et Sayiba clament leur innocence

Prétendu soutien à AFC : Lubaya, Kabamba et Sayiba clament leur innocence
Le prévenu Éric Nkuba lors de sa présentation à la presse
Le prévenu Éric Nkuba lors de sa présentation à la presse
Sécurité/
Par Chris Kaluseviko

L'affaire est sur toutes les lèvres en République Démocratique du Congo. Dans la soirée du vendredi 5 avril, les services de renseignement militaire ont présenté à la presse Éric Nkuba, conseiller politique et stratégique de Corneille Nangaa qui au cours de son interrogatoire, a cité nommément l'ancien président Joseph Kabila, Claudel Lubaya, Patient Sayiba, Bob Kabamba, Joseph Olenga Nkoy et autres d'entretenir des contacts avec le mouvement politico-militaire Alliance Fleuve Congo (AFC).

Quelques incriminés ont aussitôt réagi face à ces révélations faites par celui que l'armée présente comme une des pièces maîtresses de la rébellion que mène l'ancien patron de la centrale électorale. 

André-Claudel Lubaya, ancien député national, a rejeté « de la manière la plus catégorique ces allégations qui portent atteinte à mon honorabilité et à ma dignité ». Même s'il ne partage pas les mêmes points de vue avec le régime Tshisekedi, le natif de Luiza affirme ne pas être tenté de prendre les armes.

Il réaffirme ainsi son engagement à demeurer dans une approche démocratique, d’une opposition républicaine et non violente, dans le respect de la Constitution et des lois de la République. 

Patient Sayiba, ex-directeur général de l'OGEFREM se dit ne pas être intimidé par ces révélations qu'il qualifie de montage du régime en place. Il nie de connaître le prévenu qui a cité son nom mais ne se décourage pas de poursuivre son combat républicain.

« Il est évident que je ne connais ni d'Adam ni d'Eve sieur Éric Nkuba. Ses propos sur ma personne n'engagent que lui et ceux qui lui ont mis dans la bouche les noms et les paroles à prononcer au cours de cette vaste farce. Pareil montage ne peut se concevoir que dans une dictature; celle que je dénonce chaque jour. Et si l'objectif de cette mascarade est de me salir, ils ont complètement raté leur coup. Si c'est pour m'intimider plus qu'ils ne l'ont fait jusqu'ici, là aussi c'est une peine perdue », a-t-il rétorqué sur X.

Bob Kabamba, professeur de l'Université de Liège en Belgique (ULB) qui a consacré une bonne partie de ses recherches sur la RDC, parle plutôt d'une campagne montée depuis des années contre sa personne.

« Je ne vois aucun avantage à rejoindre un mouvement rebelle. Si mon nom est mentionné, je suppose que cela s’inscrit dans une campagne active depuis longtemps sur les réseaux sociaux », estime Bob Kabamba.

Bien avant ces révélations, Augustin Kabuya, secrétaire général du parti présidentiel a été le premier à accuser le président honoraire Joseph Kabila de soutenir le M23. Officiellement, aucune démarche judiciaire n'est amorcée jusque-là. Reste à savoir quelle suite accordera la justice congolaise à ces révélations explosives.


Politique

Economie

Société

Sport

Afrique

Monde

Blog