L’Agence Nationale des Renseignements (ANR) était une institution crainte à l’époque de l’ex-président Kabila. Nombreux qui y étaient détenus ressortaient avec des séquelles physiques ou mentales dues aux tortures, ce qui avait été dénoncé par les activistes des droits de l’homme. A l’avènement de Félix-Tshisekedi à la tête du pays en 2019, cette agence avait été humanisée et moins d’arrestations étaient constatées voire les cas de tortures. Mais ces tendances semblent rattraper cette institution selon le défenseur des droits de l’homme Jean Claude Katende.
Maître Kiama du Barreau de Kwilu a été arrêté par les agents de l’ANR pour un conflit parcellaire dont l’affaire a été jugée. Selon le coordonnateur de l’Association Africaine des Droits de l’Homme (ASADHO) Jean Claude, cette arrestation viole la loi et demande sa libération : « Quand je dis que les mauvaises pratiques sont de retour à l'Agence Nationale de Renseignements, certains croient que nous mentons. L'ANR/Primature a arrêté et détient Maître KIAMA du Barreau de Kwilu pour un conflit parcellaire sur lequel la cour d'appel de Kinshasa Gombe s'est déjà prononcé. Nous exigeons sa libération », fait-il savoir.
Ce n’est pas la seule affaire qui inquiète les défenseurs des droits de l’homme congolais. Il y a aussi le dossier François Beya, ex-conseiller spécial du chef de l’Etat qui est détenu à l’ANR depuis le 5 février 2022 pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Au début sa famille et son avocat pouvaient lui rendre visite mais actuellement ce n’est plus le cas. Ils demandent que Françis Beya soit déféré devant son juge naturel pour un procès mais rien n’y est fait.
Glody Pinganayi