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Situation sécuritaire dans l'Est de la RDC : le conseil de sécurité de l'ONU se réunira lundi en urgence

Situation sécuritaire dans l'Est de la RDC : le conseil de sécurité de l'ONU se réunira lundi en urgence
Photo d'illustration
Photo illustrant le déplacement de la population de l'Est de la RDC fuyant les atrocités
Sécurité/
Par Chris Kaluseviko

Sur demande de Kinshasa, le conseil de sécurité des Nations Unies se réunira d'urgence lundi 27 janvier à New-York, aux États-Unis d'Amérique, pour discuter de l'escalade des violences dans l'Est de la République Démocratique du Congo. 

La demande a été formulée vendredi par la ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner qui séjourne déjà au pays de Donald Trump. 

Alors que dans l'Est de la RDC, les combats se sont intensifiés ces dernières semaines. La coalition rebelle M23/RDF/AFC a progressé et serait aux portes de la ville de Goma après son avancée vers la cité de Saké, située à une vingtaine de kilomètre de la ville volcanique. 

Jeudi, des affrontements intenses ont éclaté entre l'armée loyaliste et les rebelles M23 et leurs alliés. Le gouverneur militaire du Nord-Kivu Peter Cirimwami a effectué une descente près de Saké pour remonter la morale des troupes au front. 

Une descente mortelle 

Quelques heures avant sa mort, Peter Cirimwami a été aperçu près du théâtre des affrontements. L'autorité urbaine a reçu une balle et a été « évacué à Kinshasa pour une prise en charge médicale appropriée avant une éventuelle évacuation à l’étranger, le vaillant combattant a succombé à ses blessures », a renseigné le Général-major Ekenge qui confirmait vendredi soir, la mort du général, au sortir de la réunion du Conseil Supérieur de la Défense, présidée à Kinshasa par le Président Tshisekedi.

Les derniers hommages au général seront organisés à Kinshasa. Peter Cirimwami sera ainsi élevé à titre posthume au grade de lieutenant général, d'après le compte rendu de la dernière réunion hebdomadaire du conseil des ministres.

Nécessité de relancer le dialogue 

Le président angolais Joao Lourenço, médiateur désigné de l'UA, a réitéré vendredi que « le conflit et les défis de sécurité dans l'Est de la RDC n'ont pas de solution militaire ». Il a exhorté pour ce faire, les parties à revenir immédiatement à la table des négociations que Kagame avait séchée mi-janvier.

Mercredi, le président Turc Recep Tayyip Erdogan qui recevait à Instabul Paul Kagame, a proposé sa médiation dans la crise entre Kinshasa et Kigali. Une proposition à laquelle le pays de Félix Tshisekedi n'a pas encore adhéré mais Kagame qui refuse de prendre part au processus de Luanda, aurait donné son avis favorable au président Turc.

L'occident et le reste du monde alertent leurs ressortissants 

Les combats qui sont aggravés ces dernières semaines près de Goma, persistent toujours et se sont exportés vers Minova au Sud-Kivu provocant ainsi un déplacement des populations. Plusieurs pays dont la France et la Grande-Bretagne ainsi que les USA ont appelé leurs ressortissants habitant Goma de quitter la ville surtout par voie terrestre. 

L'option militaire en cours d'activation 

La RDC qui n'entend pas négocier avec le M23 qu'elle considère comme “le Rwanda déguisé”, ne serait plus loin d'enclencher l'option militaire ou déclarer officiellement la guerre au Rwanda si tous les processus de négociation s'avéraient être un échec.

Patrick Muyaya, ministre de la communication et médias, a indiqué lors de son récent séjour à Paris que « l'option de la guerre est une option qui est envisagée ». Estimant toutefois que « ni le peuple rwandais, ni le peuple congolais ne méritent la guerre ». A Kinshasa, un élu national a plaidé vendredi pour la convocation d'une session extraordinaire à l'assemblée nationale en vacances, pour prendre des décisions qui s'imposent.

Kigali n'entend que le langage des armes 

Coincé dos au mur, le Président rwandais qui est déjà passé aux aveux en des termes voilés pour justifier la présence de ses militaires sur le sol congolais, n'a cessé d'exhorter les autorités congolaises de dialoguer avec le M23. 

Pourtant le dialogue avec le M23, reste une ligne rouge à ne pas franchir pour Kinshasa. Le Président Tshisekedi l'a rappelé lors d'une cérémonie d'échange des voeux avec les membres du corps diplomatique accrédités en RDC, il y a quelques jours.


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