Le gouvernement congolais a désapprouvé mercredi 21 février le protocole d'entente signé en début de semaine entre l'Union Européenne et la République du Rwanda sur les chaînes de valeur durable pour les matières premières. L'exécutif national reconnaît au moins la souveraineté des parties signataires mais voit à travers cet accord, la continuité de pillage des ressources naturelles congolaises par le Rwanda d'autant plus que les minerais critiques et stratégiques que recherche le monde, le pays de mille collines n'en regorge pas.
Kinshasa affirme que Kigali tire ces minerais et autres matières premières stratégiques de la République Démocratique du Congo qui en possède en abondance. La RDC accuse l'UE d'aller à l'opposé du point 26 de la deuxième session du dialogue politique entre elle et l'UE visant à renforcer la lutte contre l'exploitation illégale des minerais congolais.
« Dès lors, s'arranger avec le Rwanda pour développer les chaînes de valeur durable pour les matières premières critiques et stratégiques qu'il ne possède pas, ne peut avoir conséquence que d'accentuer l'exploitation illicite des richesses naturelles congolaises par le Rwanda », peut-on lire dans un communiqué du ministère des Affaires Étrangères.
Kinshasa qui attend des explications claires des autorités de l'Union Européenne pour ce « comportement ambigu », considère par conséquent la signature de cet accord entre l'UE et le Rwanda comme un acte inamical qui intervient après la déclaration du chef d'Etat Polonais pays membre de l'UE, de fournir des armes à Kigali en cas d'attaque de son territoire.