4 janvier 1959 - 4 janvier 2024, il y a de cela 65 années que les Congolais se souviennent des émeutes qui avaient éclaté ce jour-là à Léopoldville (actuellement Kinshasa) capitale du Congo belge. 

En effet d'après l'histoire, les autorités coloniales avaient interdit aux membres du parti politique de l'Alliance de BaKongo (ABAKO) de manifester. C'était à la place YMCA où un meeting était prévu, d'après d'autres sources mais la répression a été très violente.

Perspective monde raconte que le leader de l'ABAKO, Joseph Kasa-Vubu qui deviendra ensuite le tout premier président noir du Congo, avait prononcé un court discours, annonçant que la réunion aura lieu après une déclaration du gouvernement belge prévue pour le 13 janvier. Mais dans les heures qui suivent, la situation s'envenime. 

Aux mécontents se greffent des dizaines de milliers d'amateurs de football déçus de la défaite de leurs favoris. La rencontre avait opposé Mikado à V.Club. ce dernier avait perdu à cause d'un arbitrage défavorable. La violence se répand dans la ville. Des maisons, magasins, missions religieuses et symboles de l'autorité coloniale sont vandalisés. Des policiers et des troupes interviennent avec force. Le décompte faisait état de 49 morts et plusieurs blessés. Certaines sources parlent des centaines des Congolais abattus.

Kasa-Vubu et ses acolytes de l'ABAKO sont immédiatement arrêtés et emprisonnés pendant quelques mois. L'événement fait le tour du monde et contribue à alimenter le sentiment indépendantiste. L'indépendance proprement dite viendra finalement plus d'une année et demi, soit le 30 juin 1960.

Depuis, le 4 janvier est désormais un jour férié en République démocratique du Congo, pour commémorer “les Martyrs de l'indépendance”.