Dans un communiqué de presse publié mercredi 28 septembre 2022, le Collectif Free François Beya Kasonga a constaté le rejet de la demande de mise en liberté provisoire de Guy Vanda, secrétaire particulier de l’ancien conseiller spécial en matière de sécurité de Félix Tshisekedi, François Beya Kasonga, par la Cour militaire lors de l’audience du 12 septembre 2022.
Le Collectif ne comprend pas la prise d’une telle décision, d’autant plus que Guy Vanda avait été hospitalisé d’urgence, fin juillet 2022, suite à la détérioration rapide de sa santé.
«Le Collectif s’étonne d’une telle décision, d’autant plus que Guy Vanda a dû être hospitalisé d’urgence fin juillet 2022, à la suite de la détérioration rapide de son état de santé du fait de ses conditions de détention inhumaines et dégradantes à l’Agence nationale de Renseignements (ANR) et ensuite, à la prison de Ndolo.», peut-on lire dans le communiqué du collectif Free François Beya Kasonga.
En outre, le Collectif met en garde les services de sécurité, en l’occurrence l’Agence Nationale des Renseignements et le Conseil National de Sécurité, qui «ne cessent de faire pression sur la Haute Cour militaire, en vue d’accélérer le déroulement des audiences, dans le but d’aboutir à une condamnation par défaut, en raison de l’absence de François Beya Kasonga, pourtant autorisée par la même juridiction, à suivre des soins appropriés, en dehors du pays». Le Collectif plaide également pour la fin de ce qu’il qualifie de «parodie de procès qui n’est que le fruit d’une instrumentalisation de la justice congolaise, et que la Haute Cour Militaire regagne son indépendance en clôturant ce dossier et en accordant la liberté sans condition à l’ensemble des prévenus de l’affaire Beya».
Pour rappel, Guy Vanda a été détenu à l’ANR depuis le 26 février 2022 avant son transfèrement et celui des autres coaccusés, le 4 avril 2022 à la prison de Ndolo. Il lui est reproché d’avoir tenu des propos injurieux et offensants envers la personne du chef de l’Etat. Qualifiant l’actuel pouvoir de «régime de parvenus, le régime incarné par le Président de la République», ces propos attribués au secrétaire particulier de François Beya, auraient été trouvés dans les messages WhatsApp du Commissaire Supérieur Principal, Lily Ntambwe.