Le célèbre pasteur congolais Joël Francis Tatu a tenu des propos tribalistes envers le peuple Tetela qu’il a jugé des « Sauvages ». C’était lors d’une prédication dont le thème était : « Les choses d’en-haut et le mystère de l’aigle ». Beaucoup de personnes se sont indignées face à ses propos.
L’Eglise était pleine et les fidèles attentifs. Dans une prédication où Joël Francis Tatu parle visiblement du mariage et du choix du conjoint, le pasteur s’en est pris aux Tetela. Clairement alors qu’il cherche des encouragements, l’homme de Dieu déclare : « Les Tetela sont des sauvages, si tu veux épouser une tetela il faudra sérieusement réfléchir. A part la nouvelle naissance où Jésus l’agneau est entré en elle, il y a toujours un esprit sauvage du lion qui veille en elle et peut à tout moment te griffer », prêche-t-il.
La loi
En tenant ces propos, le pasteur tombe sous le coup de la loi. L’ordonnance-loi 66-342 du 7 juin 1966 qui traite de la répression du racisme et du tribalisme, condamne ce genre d’agissement. Elle dit : « Quiconque, soit par paroles, gestes, écrits, images ou emblèmes, soit par tout autre moyen, aura manifesté de l'aversion ou de la haine raciale, ethnique, tribale ou régionale, ou aura commis un acte de nature à provoquer cette aversion ou cette haine sera puni d'une servitude pénale d'un mois à deux ans et d'une amende de cinq cents à cent mille francs, ou d'une de ces peines seulement. Si l'infraction a été commise par un dépositaire de l'autorité que dans l'exercice de ses fonctions, la servitude pénale sera de six mois au moins et l'amende de cinq mille francs au moins. Si l'infraction a causé une désorganisation des pouvoirs publics, des troubles graves, un mouvement sécessionniste ou une rébellion coupable sera puni de la servitude pénale à perpétuité », dit l’article premier de cette disposition.
Le pasteur et prophète Joël Francis Tatu est le responsable de l’église « Porte des Cieux » installée à Kinshasa. Il tient souvent des paroles qui alimentent des débats sur des réseaux sociaux.
Glody Pinganayi