Les voix s'élèvent pour exiger les poursuites judiciaires contre le gouverneur du Nord-Kivu le général Constant Ndima rappelé à Kinshasa. Les organisations de la société civile et politiques maintiennent la pression pour que le gouverneur de la province du Nord-Kivu soit jugé à son tour.
L'Association Nationale des Victimes de la RDC lance un appel aux autorités de la RDC pour livrer le gouverneur du Nord-Kivu Constant Ndima devant la justice. Elle exige sa comparution pour qu'il réponde de ses actes après le massacre de plus de 50 civils par les militaires le 30 août dans la ville de Goma, lors de la répression d'une tentative de manifestation de la secte mystico-religieuse Wazalendo contre la force de la CAE et la mission onusienne. Pendant ce moment, Constant Ndima était à la charge des opérations militaires dans la région.
A la coalition Lamuka, on s'insurge contre l'inhumation des corps des victimes. Prince Epenge, l'un des communicateurs de cette plateforme politique exige des enquêtes sérieuses pour que la lumière soit faite dans cette affaire.
« Nous joignons notre voix à celle du peuple congolais pour exprimer notre indignation de voir que le gouvernement a enterré dans la précipitation les corps des Congolais tués par la Garde Républicaine à Goma sans autorisation de certaines familles », a-t-il déclaré.
L'inhumation des corps des victimes a eu lieu le lundi 18 septembre à Goma. Pendant ce temps, le nouveau gouverneur militaire intérimaire du Nord-Kivu a officiellement pris ses fonctions le mardi 19 septembre. Il s'agit du général-major Peter Cirimwami désigné par arrêté ministériel du vice-premier ministre, ministre de la défense nationale sur décision du président de la République.