L'Association Congolaise pour l'Accès à la Justice (ACAJ) reste préoccupée par la détention du journaliste congolais et correspond à Jeune Afrique Stanis Bujakera au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK) ex-prison centrale de Makala.
Dans son communiqué publié ce mardi 19 septembre, cette structure dénonce « l'atteinte grave à la liberté de la presse et au droit à l'information » d'autant plus que le confrère a été arrêté suite à une publication d'un article retraçant les circonstances de la mort de Chérubin Okende qu'il n'en est pas l'auteur.
« La justice ne doit pas servir de l'instrument de musellement de la liberté de la presse », estime Joséphine Mbela, présidente ai de L'ACAJ.
L'ACAJ rappelle à ce sujet que la détention doit être l'exception et la liberté une règle. Elle indique que toute personne doit bénéficier de la présomption d'innocence et du respect de droit de la défense. Cette structure que dirige Maître Georges Kapiamba demande par ailleurs la libération sans condition de Stanis Bujakera, à défaut qu'il soit déféré devant son juge naturel dans un délai beaucoup plus raisonnable.
Elle invite les autorités au respect strict des engagements internationaux relatifs à la liberté de la presse et la protection des journalistes.
Stanis Bujakera a été arrêté le 08 septembre à l'aéroport international de N'djili alors qu'il s'apprêtait à prendre son vol en destination de Lubumbashi. Réputé proche de l'opposant Katumbi, Stanis Bujakera a été transféré à Makala le jeudi 14 septembre.