Du haut de la tribune de la 78ème Assemblée Générale des Nations Unies, le chef de l'Etat congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a expliqué la nécessité d'accélérer le départ des forces onusiennes, présentes sur le sol congolais depuis plus de deux décennies pour rétablir la paix dans les régions en proie à l'insécurité.
Le président de la République a fait remarquer à l'assistance que « les missions de la paix déployées sous une forme ou sous une autre depuis 25 ans en République Démocratique du Congo, n'ont pas réussi à faire face aux conflits armés qui déchirent le pays et la région ».
Fatshi a soutenu que le retrait de la mission onusienne s'avère une nécessité impérieuse pour apaiser les tensions, car aujourd'hui, la plupart des manifestations anti Monusco sont toujours ensanglantées. Félix Tshisekedi a appelé l'ONU à jouer sa partition pour ainsi consolider les progrès réalisés avant que le pire n'arrive.
« Nous sommes reconnaissants envers la communauté internationale et les Nations Unies pour leurs soutiens et leur partenariat. Nous sommes également conscients que le retrait progressif de la Monusco est une étape nécessaire pour consolider le progrès que nous avions déjà réalisés », a-t-il déclaré.
Alors que la Monusco conditionne son départ par la montée en puissance des FARDC, Félix Tshisekedi s'est montré confiant de sécuriser ses compatriotes après le départ effectif et total des soldats de la paix. Il a formulé le vœu des Congolais de prendre pleinement leur destin en main
« Il est donc temps pour mon pays d'explorer des nouveaux mécanismes de collaboration stratégique avec les Nations Unies davantage en phase avec nos réalités actuelles », a souhaité le chef de l'Etat.
25 ans après, la Monusco n'a pas réalisé les résultats escomptés. Elle devrait donc, commencer à faire ses valises dès la fin de l'année en cours. Le président de la République a prié les autorités onusiennes d'entrer en contact avec le gouvernement de Kinshasa pour élaborer ensemble un plan de transition.