Félix Tshisekedi n'entend pas dialoguer avec les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, qui occupent plusieurs localités du Nord-Kivu depuis juin 2022. Le chef d'État congolais a manifesté de nouveau son refus lors de son speach du haut de la tribune de la 78ème Assemblée Générale des Nations Unies mercredi 20 septembre à New-York.
L'appel au dialogue a été maintes fois formulé par le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterese et Moussa Faki, président de la commission de l'Union Africaine mais la RDC ne veut pas céder aux caprices de M23, après l'échec de plusieurs tentatives de Nairobi et Luanda.
« Ce groupe terroriste, supplétif du Rwanda ne respecte aucun engagement conclu par les chefs d'Etat de la région dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi. En effet, non seulement ils n'ont pas quitté les positions conquises mais ils continent à massacrer nos populations civiles et refusent le cantonnement, exigeant un dialogue qui ne leur sera jamais accordé », a martelé le président de la République sous les ovations de l'assistance.
Le commandant suprême a plutôt, réclamé des sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies contre « toute personne physique et morale, reconnue comme auteur et complice, matérielle ou intellectuelle de crime de guerre et contre l'humanité ainsi que les violations graves des droits de l'homme, du droit international et la charte des Nations Unies sur le territoire congolais ».
Félix Tshisekedi juge “injuste et inadmissible” que les personnes citées comme responsables des crimes graves susmentionnées dans les différents rapports des experts de l'ONU sur la situation sécuritaire en RDC restent impunies dans le silence total des Nations Unies et de ses membres qui placent pourtant la lutte contre l'impunité parmi ses priorités en matière de gouvernance interne
« A ce sujet, le gouvernement de la République salue chaleureusement les sanctions que viennent d'infliger les États-Unis au Rwanda pour son soutien au groupe terroriste du M23 », s'est réjoui le chef de l'Etat tout en invitant d'autres Etats à emboîter le pas au pays de Joe Biden.
