Le gouvernement de la République digère mal les propos tenus par le Cardinal Fridolin Ambongo lors de la célébration de la messe de Pâques tendant à légitimer selon l'exécutif national, le recours à la rébellion pour renverser le pouvoir de Kinshasa.
Mercredi 3 mars lors d'un briefing, le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement a appelé l'archevêque de Kinshasa à clarifier ses propos extrêmement graves « pour ne pas laisser penser à d’autres qu’il donnerait une caution morale à cette aventure qui vise à tuer des congolais y compris des fidèles catholiques ».
Patrick Muyaya voit les propos du Cardinal comme un soutien moral à ceux qui rejoignent la rébellion pour conquérir le pouvoir. Il ne trouve pas la différence avec les propos de l'abbé Donatien Nshole qui avait déclaré à l'époque « qu'il faut un courageux ».
« Quelles que soient les raisons, il est inacceptable de soutenir des Congolais qui recourent à la violence pour tuer leurs frères, sœurs, pères, mères et enfants », a déploré le porte-parole du gouvernement.
Fridolin Ambongo avait parlé de l'exclusion des autres au partage du gâteau national qui fait en sorte que certains Congolais rejoignent la rébellion.