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Brûlés vifs sous Kabila en 2016, les militants morts de l’UDPS commémorés à Kinshasa

Brûlés vifs sous Kabila en 2016, les militants morts de l’UDPS commémorés à Kinshasa
Photo d'illustration
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Politique/
Par Daina Kabeya Pindi

Les militants de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), brûlés vifs lors des violences meurtrières des 19 et 20 septembre 2016 à Kinshasa, ont été commémorés ce mercredi 20 septembre 2023 au siège du parti présidentiel dans la capitale congolaise. Les corps de ces six militants étaient exposés depuis la vieille au siège du parti.

Des hommages et mérites sont rendus à l’honneur de toutes ces personnes brûlées pour l’alternance pacifique en République Démocratique du Congo. Une messe d’action de grâce a été dite à la paroisse Saint-Raphaël de Limete en leur mémoire.

Dans la nuit du 19 au 20 septembre 2016, un groupe d’hommes vêtus d’uniformes de l’armée avait attaqué le siège du parti d’opposition à l’époque (UDPS) dans le quartier de Limete à Kinshasa. Les hommes armés avaient coupé en morceaux Bouquin Bukasa, un agent de sécurité de 54 ans qui travaillait dans les locaux de l’UDPS. Ils avaient ensuite mis le feu au bâtiment. Stéphane Mwabilayi, Bilomba Tshimungu, Pierre Kapena Wetu et John Mutamba Mbuyi, tous membres de l’UDPS, étaient morts dans l’incendie.

Des témoins avaient déclaré à Amnesty International que les agresseurs étaient des hommes armés qui portaient des uniformes de la Garde républicaine. Plusieurs membres de l’UDPS avec lesquels Amnesty International s’est entretenue avaient déclaré qu’ils pensaient que cette attaque brutale avait été menée en représailles aux attaques menées par des manifestants plus tôt dans la journée contre plusieurs bureaux du parti de la coalition au pouvoir, notamment le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) de l’ancien président Joseph Kabila. Les membres de la coalition au pouvoir avaient annoncé dans les médias locaux avoir l’intention de se venger des attaques contre leurs bureaux.

Les responsables de l’actuel parti présidentiel avaient déclaré que leurs six membres disparus étaient des martyrs. Ils avaient promis d’ériger une pierre tombale en leur mémoire et de faire en sorte que justice soit rendue et que les responsables de leur mort rendent des comptes. Ils avaient également annoncé aux familles que le parti déposerait des plaintes en leur nom. Mais depuis qu’ils sont au pouvoir, ils ne semblent plus vouloir donner suite à leurs engagements. À ce jour, aucune pierre tombale n’a été érigée et aucune enquête n’a été menée par les autorités judiciaires.


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