Dans une interview accordée vendredi 24 février 2023 à la radio Top Congo FM, Nico Nzau, directeur de l'Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT), explique la conclusion et mise en œuvre des contrats sino-congolais qui consistaient à l'exploitation des gisements miniers de la RDC, en échange du financement de ses infrastructures. Selon lui, son entreprise n’avait pas d’études de ce projet.
«Ça faisait longtemps que nous n'avions pas travaillé. Vous devriez savoir qu'avant cette date (avril 2008), toutes les infrastructures ici (en RDC) étaient tout à fait mauvaises. Nous n'avions pas la capacité de répondre intellectuellement en ce qui concerne le projet. On n'avait pas d'études. Vous devez savoir que dans un projet, il faut commencer toujours par des études. Or là, on avait envie de voir que nous étions en train de renverser la situation. L'argent arrivait mais devant nous, il n'y avait pas d'études », a-t-il déclaré sur les ondes de cette radio.
Sur ces entrefaites, explique-t-il, «en 2008, on réunit un groupe d'ingénieurs de tous bords pour faire l'inventaire de tous les problèmes d'infrastructures que nous avions dans ce pays. On a pris 40 ingénieurs de l'Office des voiries et drainage (OVD), office des routes, Onatra, Regideso, etc., alors dirigés par un coordonnateur qui est aujourd’hui directeur général de l'OVD, Monsieur Tumba. Nous sommes donc tous sur une table et on fait ce qu'on appelle un chapelet d'intentions : on dit pour développer ce pays, qu'est-ce qu'il faut ? Chacun dans son domaine fait un inventaire et donne sa liste. Voilà à peu près ce que nous appelons annexe C. C'était, en fait, une pépinière où on mettait toutes les intentions. On va, par la suite, remettre cette liste à la partie Chinoise en disant : voilà ce que nous voulons qu'on puisse construire pour le moment ».
L’Inspection Générale des Finances (IGF) a dénoncé jeudi 16 février 2023 à Kinshasa, un « déséquilibre » dans le contrat signé entre le gouvernement congolais et le groupement des entreprises chinoises, dans la gestion de certaines ressources naturelles de la RDC. La convention de collaboration avait été signée en 2008 et a donné lieu notamment à la création d'une entreprise commune sino-congolaise, Sicomines. Mais l'IGF a décelé des irrégularités.