Le président de la Cour des comptes Jimmy Munganga accuse des personnalités dont Déo Gracias Mutombo, ancien gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC) et Albert Yuma, l'ancien président du conseil d'administration de la GECAMINES pour faute de gestion et détournements de plus de 25 millions de dollars américains. Il a fait cette déclaration ce lundi 23 octobre à la télévision nationale.
Ces accusations font suite aux résultats de l'audit mené par l'Inspection Générale des Finances (IGF) sur la gestion de la BCC, les enquêtes couvrant la période allant de janvier 2018 au 30 juin 2020.
« L'opinion publique se souviendra qu'au courant de l'année 2021, l'IGF avait conduit un audit sur la gestion de la Banque Centrale du Congo. En date du 8 mars 2023, le rapport de cet audit a été transmis à la Cour des comptes. Saisi du dossier en vertu de la loi organique 127 de la cour des comptes, le procureur général auprès de cette cour a traduit devant la chambre de discipline financière, monsieur Déo Gracias Mutombo gouverneur de la banque du Congo, au moment des faits », a fait savoir le président de la Cour des comptes.
Jimmy Munganga révèle des fautes de gestion occasionnant le détournement de 25.521.000 USD dont 15.000.000 au préjudice de la GECAMINES et 10.521.000 USD pour le trésor public ».
Le procureur général de cette cour prend des mesures conservatoires constatant des graves irrégularités à l'occasion de ses contrôles, traduit devant la chambre financière et budgétaire six personnalités dont Déo Gracias Mutombo, ancien gouverneur de la BCC, Albert Yuma, Président du conseil d'administration de la GECAMINES, Jacques Kamenga, directeur général de la GECAMINES , Guy Okende, directeur général de la Banque BCC, Antoine Kiala Ndombele, cadre de Rawbank.
La cour des comptes est habilitée à proposer à l'autorité hiérarchique ou l'autorité de tutelle de prendre des mesures conservatoires telles que la proposition de suspension ou la proposition de destition de leurs fonctions, le blocages des leurs comptes bancaires, l'interdiction de sortir du territoire national et la proposition de nomination d'un intérimaire.