Le panel des experts de la société civile à l'instar des autres organisations impliquées dans la bonne gouvernance, a appelé le gouvernement congolais de se laisser conduire par l'éthique, l'équité, et la neutralité dans la gestion du récent feuilleton sur l'affaire dite de détournement de 10 millions de dollars américains en rapport avec la gratification allouée aux membres du conseil d'administration de la Gécamines. Il estime que c'est en vue d'éviter toute mauvaise interprétation dans l'opinion au risque d'être qualifié de partisan.
Considérant, d'une part, les déclarations de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et d'autre part la mise au point de la Gécamines sur ledit dossier, mais aussi prenant en compte les multiples critiques et suspicions de la part de plusieurs observateurs avertis sur les méthodes de travail de l'IGF, le panel des experts de la société civile en tant que gardien des valeurs républicaines et démocratiques, a apporté ses éléments d'éclairage sur cette affaire.
« L' opération dont est question et à laquelle IGF fait allusion date de juin 2022 avant l'avènement de l'équipe actuelle de la Gecamines, qui n'a été nommée qu'au mois de février de l'année en cours par ordonnance du chef de l'Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo; les résultats issus de cette opération ont permis à la Gécamines de recouvrer une somme de 211 millions des dollars américains, fruit du payement des dividendes, jamais perçues auparavant, à la filière SIMCO. Ce qui a permis à la Gécamines d'assurer certaines charges, notamment, le payement des impôts, taxes, faisant un total de 71 millions des dollars américains au bénéfice du trésor public. Vu le succès obtenu dans cette opération et considérant les textes légaux et réglementaires régissant l'entreprise, au mois de juin 2022, le conseil d'administration de l'époque, avait décidé en bonne et due forme d'encourager l'équipe qui avait permis à la RDC de recouvrer ses droits. D'où une gratification a été faite, en toute transparence, au profit des bénéficiaires qui à leur tour, s'étaient acquittés de l'obligation civique, en payant leurs taxes pour faire valoir la traçabilité quant à ce », peut-on lire dans le communiqué de ce panel signé depuis le mardi 31 octobre et ce vendredi 3 novembre 2023.
Ce groupe d'experts de la société civile recommande, par ailleurs, à l'Inspection Générale des Finances (IGF) de demeurer véritablement un instrument qui contribue à l'instauration de la bonne gouvernance et de lutter contre la corruption et non, une machine de règlement de compte au risque de conclure que c'est une caisse de résonance au service d'un groupe des gens aux fins politiques. Ce panel demande encore à l'IGF d'abandonner «cette mauvaise méthode qui consiste à alerter l'opinion sur des faits avant le résultat des enquêtes pouvant déterminer la responsabilité ou la culpabilité des personnes concernées. Cette approche est contraire à la constitution et aux lois de la République ».
Il l'a invité à éviter «l'abus du pouvoir» et le sensationnel en mettant en pâture les gestionnaires de la chose publique, même des innocents, ternissant ainsi leur image lors du traitement des dossiers. Ce qui selon ce groupe d'experts de la société civile peut avoir comme conséquence le découragement des investisseurs internationaux, au regard du cas présent.