Le coup d'Etat militaire au Gabon, 7ème du genre en Afrique en l'espace de trois ans, pourrait très probablement changer la donne sur l'ensemble du continent noir où les «dictateurs» règnent des décennies sans partage, piétinant les lois fondamentales pour les intérêts mesquins, au grand dam des populations.

La rapidité avec laquelle Ali Bongo Odimba a été renversé par un coup d'Etat militaire, alors qu'il venait de rempiler pour un troisième mandat, donne matières à réflexion à plus d’un dictateur. La triste fin de la dynastie Bongo au Gabon après plus de 50 ans de règne, a installé la peur dans les chefs de Paul Kagame et Paul Biya, respectivement président du Rwanda et Cameroun.

23 ans à la tête du Rwanda, Paul Kagame se sentirait dans les collimateurs de probables conspirateurs capables de le renverser. La prudence étant de mise, l’homme fort de Kigali vient d'envoyer ce mercredi 30 août, certains généraux à la retraite. Parmi eux, le général James Kabarebe qui a exercé comme chef d'état-major générale de l’armée congolaise à l’avènement de Laurent Désiré Kaila à la tête de la RDC. 

Le vent de la peur a aussi soufflé au Cameroun où en poste depuis 1982, le président Paul Biya a pour sa part, procédé à de nouvelles nominations des responsables au ministère de la Défense nationale. Pour renforcer son cercle sécuritaire, Paul Biya nomme trois militaires au sein de la structure placée sous l'autorité directe du ministère délégué à la Présidence.