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Afrique: le Burkina Faso et le Mali mettent en garde la CEDEAO contre toute intervention militaire au Niger

Afrique: le Burkina Faso et le Mali mettent en garde la CEDEAO contre toute intervention militaire au Niger
Le président Burkinabè Ibrahim Traoré et son homologue malien Assimi Goïta à Saint Petersbourg
Le président Burkinabè Ibrahim Keïta et son homologue Malien Assimi Goïta à Saint Petersbourg
Afrique/
Par Chris Kaluseviko

Le Burkina Faso et le Mali, deux pays dirigés par les putschistes mettent en garde la Communauté Économique des État de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) contre toute intervention militaire annoncée au Niger aux fins de rétablir le président Mohamed Bazoum, renversé mercredi 27 juillet dernier par les militaires.

«Les gouvernements de transition du Burkina Faso et du Mali sont profondément indignés et surpris du déséquilibre observé entre d'une part, la célébrité et l'attitude aventuriere de certains responsables politiques de l'Afrique de l'Ouest désireux d'utiliser la force armée pour rétablir l'ordre constitutionnel dans un pays souverain...», déplorent-ils.

En soutien à leurs frères putschistes, Ouagadougou et Bamako s'érigent en barrière contre les sanctions prises par la CEDEAO et l'Union Économique et Monétaire Ouest-Africain (UEMOA). Ces deux capitales de l'Afrique de l'Ouest avertissent dans un communiqué conjoint publié lundi 31 juillet, que toute intervention militaire contre le Niger s'assimilerait à une déclaration de guerre contre eux.

«Les gouvernements de transition du Burkina Faso et du Mali expriment leur solidarité fraternelle et celles de peuples Burkinabè et malien au peuple frère du Niger qui a décidé en toute responsabilité de prendre son destin en main et d'assumer devant l'histoire la plénitude de sa souveraineté», soutiennent-ils.

Le Burkina Faso et le Mali préviennent que toute intervention militaire contre le Niger entrainerait leur retrait de la CEDEAO. Ils sont décidés de riposter par une force militaire en cas d'attaque du Niger par cette organisation régionale. Pour ce faire, Ouagadougou et Bamako invitent les forces vives à se tenir prêtes et mobilisées en vue de «prêter main forte au peuple nigerien, en ces heures sombres du panafricanisme».

Ils dénoncent la persistance de la CEDEAO et de l'UEMOA à prendre des sanctions qui aggravent la souffrance des populations en mettant en péril l'esprit du panafricanisme. En même temps, les pays dirigés par Ibrahim Traoré et Assimi Goïta, joint par leur homologue Momadou Ndoumboya de la Guinée, refusent d'appliquer les sanctions «inhumaines» contre le peuple et les autorités nigériennes.


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