Le président des Comores Azali Assoumani a pris la présidence tournante de l'Union Africaine (UA). Il a succédé au Sénégalais Macky Sall, au terme d'une cérémonie le samedi 18 février à l'ouverture du 36ème sommet de l'UA tenu à Addis-Abeba (Ethiopie).
Dans son premier discours, il a plaidé pour une annulation totale de la dette africaine.
«Nous plaidons pour une annulation totale de la dette africaine pour permettre une relance de l’économie post-covid et nous permettre de faire face aux impacts négatifs de la crise en Ukraine.», a-t-il fait savoir.
De l'avis du président Azali Assoumani, 22 États africains sont aujourd’hui, selon la Banque Mondiale, en situation de détresse au regard de leurs dettes, et concentrent une part notable des 1.071 milliards de dollars de la dette extérieure du continent.
Signalons que l'accélération de la Zone de Libre Echange Continentale (ZLECAF) ainsi que la lutte contre le terrorisme et les violences armées, sont autant de sujets débattus dans ce sommet.
Pour le président de la Commission de l’Union Africaine Moussa Faki, la non concrétisation de la ZLECAF est dûe au manque de volonté politique des pays africains.
«Le manque de volonté politique» affiché par les leaders africains, depuis 60 ans, dans la concrétisation des projets visant le développement et l’intégration du continent, a comme conséquences «une désaffection des populations par rapport » à l'organisation africaine.
Une fois mise en œuvre la ZLECAF réduira les droits des douanes entre les pays membres et traitera les aspects de politique générale liés notamment, à la facilitation des échanges et des services, tout en englobant les dispositions réglementaires telles que les normes sanitaires et les barrières techniques au commerce.
Selon la Banque Mondiale la ZLECAF pourrait permettre aux pays africains de sortir de l'extrême pauvreté, 30 millions d’habitants et d'accroître le revenu de 68 millions d'autres personnes qui vivent avec moins de 5,50 dollars par jour.