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RDC : quand les Nuits de la Francophonie se transforment en pré-campagne électorale

RDC : quand les Nuits de la Francophonie se transforment en pré-campagne électorale
JB Mpiana lors de sa prestation le 03 août à l'esplanade du palais du peuple
JB Mpiana lors de sa prestation le 03 août à l'esplanade du palais du peuple
Culture/
Par Chris Kaluseviko

Plus de 80 nations francophones du monde, ont les yeux braqués sur la République Démocratique du Congo. Outre l'organisation de la neuvième édition des Jeux de la Francophonie, le pays de Lumumba s'apprête en même temps à organiser son 4ème cycle électoral. Cependant, la pré-campagne électoral s'est invitée malheureusement aux Nuits de la Francophonie, sensées mettre en valeur la diversité culturelle congolaise.

La prestation jeudi 03 août à l'esplanade du Palais du Peuple de l'artiste musicien JB Mpiana a choqué une certaine opinion. Celui que l’on appelle «Papa Chéri» s'est illustré par des éloges envers le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Le patron de l'orchestre BCBG, a improvisé sur scène une chorégraphie et une chanson prédisant la réélection du fis biologique du sphinx de Limete à la prochaine présidentielle. 

«Fatshi yo, yo, yo, Fatshi yo, yo, yo, sera réélu (2X)», chantait-il. Une chanson applaudie par les fans mais qui a choqué une certaine opinion.

L'artiste Jean-Bedel Mpiana ne s'est pas rendu compte de l’impact de son acte. S’il est vrai que «Mukulu» a l'art de composer des chansons en l'honneur de qui que ce soit, mais cette fois-ci, le cadre n'était pas approprié. Visiblement, la star s'est laissée berner par ces fans qui étaient en liesse de revoir leur leader se produire en pleine air à Kinshasa.

Certains Kinois dénoncent le culte de personnalité. Ils traitent JB Mpiana de tribaliste, eu égard à son appartenance à la tribu du chef de l'État.

«En tout cas le culte de personnalité avec Fatshi a pris les allures très dangereuses. Ça dépasse même du temps du Mouvement Populaire de la Révolution. C'est très grave», écrit un Congolais avant qu'un autre ne s'interroge : «celui qui chante connaît déjà le vote des Congolais ? Francophonie est-elle en campagne pour l’élection de celui qu’on adore aveuglément ?».

Il est vrai que les artistes congolais dédient des chansons en grande majorité, aux mécènes et hommes politiques. Difficile de prédire si Héritier Wata Nabe (lui aussi originaire du Grand Kasaï) emboîtera le pas de son aîné JB Mpiana, lors de sa production prévue le 05 août prochain à l'esplanade du Palais du Peuple.


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