Les accords qui tuent notre pays

Les accords qui tuent notre pays
Julien Nyamwenyi Mwan'a Shangu
Julien Nyamwenyi Mwan'a Shangu
/
Par Julien

J’ai suivi sur un réseau social, Monsieur Matthieu Kalele, professeur à l’Université de Kinshasa et sociologue de son état. Il s’adressait, dans une conférence, à un public plutôt intellectuel pour expliquer les trois accords qui tuent mon pays, votre pays, la RDC. Ces accords, dit-il, sans ambages, ont été signés entre 2009 et 2012 à Mbavu et à Kigali au Rwanda entre la RDC et le Rwanda. 

Le premier accord avait été signé le 23 mars 2009 entre la RDC et un mouvement rebelle, le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), dirigé à l’époque par le colonel autoproclamé Laurent Kunda Batware. Il porte sur la reconnaissance du droit des Rwandais d’être Congolais et d’être candidats aux diverses élections organisées en RDC.

Toujours d’après le professeur Matthieu Kalele, le deuxième accord signé le 12 mai 2012 à Mbavu au Rwanda porte sur l’entrée des forces rwandaises sur le territoire congolais et stipule clairement que «les Forces de Défense Rwandaises peuvent entrer sur le territoire de la RDC .»

En ce qui concerne le troisième accord, le professeur Kalele affirme également qu’en date du 18 mai 2012, un autre accord avait été signé à Kigali entre les ministres des Affaires étrangères de la RDC et le Rwanda autorisant les services des renseignements rwandais à entrer sur le sol congolais en vue de surveiller les neuf frontières de la RDC pendant que tous les Congolais sont dans un profond sommeil. 

Ancien ministre, Matthieu Kalele ne parle pas en l’air. Il affirme ouvertement qu’il dispose de copies de ces accords. Nous avons tenté, sans succès depuis plusieurs semaines, d’entrer en possession de ces documents, en vain. Tout compte fait, aucune autorité congolaise n’a démenti ces affirmations jusqu’à ce jour. Quoi de plus normal que d’en faire foi. 

Si les déclarations du professeur Matthieu Kalele sont fondées, cela semble visiblement vrai aux yeux d’une certaine opinion, au regard des précisions qu’il apporte, particulièrement sur les lieux et les dates de ces accords. D’autant plus, qu’il le sait, il court l’énorme risque, de retrouver le Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (ex-prison centrale de Makala) où il avait déjà séjourné pendant plusieurs mois. 

Ce scientifique, on le sait également, ne parle jamais en l’air. Autrement dit, il doit disposer des preuves irréfutables. 

Si tel était le cas, notre opinion est simple: les dirigeants de l’époque doivent être jugés. Même si nous ne sommes pas juges, Ils sont, sans aucun doute, responsables de la situation que nous traversons encore aujourd’hui. Moralité: On ne peut pas se plaindre, à longueur des journées que les Rwandais ont violé nos frontières alors qu’en réalité, des accords existent.

Je considère que la RDC s’était tirée une balle dans le pied. Une histoire des gamins donnant l’impression à la communauté nationale, qu'ils étaient sérieux. Ce sont donc ces accords qui tuent notre pays. 

Il faut qu’on nous dise désormais si parmi les accords qui ont été suspendus, figurent ceux dont parle Matthieu Kalele.

Le premier à être entendu dans ce cas serait, à notre humble avis, l’ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Raymond Tshibanda Ntunga Mulongo à qui l’ancien président nigérian Obasanjo avait même posé la question si ce dernier accord lui convenait. A trois reprises, le chef de la diplomatie congolaise répondait sans détour, par un oui. 

Aujourd’hui plus qu’hier, la question demeure: Raymond Tshibanda Ntunga Mulongo ne peut-il pas être entendu par la justice pour haute trahison face à la gravité des faits qu’on lui impute. ? N’a-t-on pas le droit de savoir exactement comment et pourquoi est-il parvenu à signer un tel accord, qui montre visiblement la capitulation de la RDC devant le Rwanda.

C’est peut-être l’unique moyen qui reste aux Congolais pour mieux comprendre cette affaire.

J.N


Politique

Economie

Société

Sport

Afrique

Monde

Blog