l'ONU, les États-Unis, le Royaume-Uni et Amnesty International demandent au président Yoweri Museveni de ne pas appliqué la loi contre l'homosexualité adoptée le lundi 21 mars par le Parlement ougandais, au terme d'une séance plénière agitée.
Cette loi prévoit de lourdes peines contre les personnes entretenant des relations homosexuelles.
Les députés ougandais ont amendé le texte initial qui prévoyait jusqu'à 10 ans de prison pour toute personne se livrant à des actes homosexuels ou se revendiquant comme LGBTQ+.
Dans un communiqué, le Haut Commissaire de l'ONU aux Droits de l'Homme Volker Türk a appelé ce 22 mars Yoweri Museveni à ne pas promulguer le texte. Il qualifie le vote de ce texte discriminatoire, le pire au monde en son genre.
"Si elle est promulguée par le président, (cette loi) fera des lesbiennes, des homosexuels et des bisexuels, des criminels en Ouganda par le simple fait d'exister. Cela pourrait donner carte blanche à la violation systématique de presque tous leurs droits humains.", a-t-il déclaré.
Ce vote en Ouganda intervient dans un contexte de recrudescence de la vague d'homophobie en Afrique de l'Est, où l'homosexualité est illégale et est souvent considérée comme un crime.
La semaine dernière, le président Museveni, avait qualifié les homosexuels de "déviants". Signalons que depuis un temps, la police ougandaise avait procédé à l'arrestation de six hommes pour "pratique homosexuelle".
Plusieurs personnes en Afrique accusent l'occident de faire la promotion de l'homosexualité dans le continent noir. Face à cette situation en Ouganda, Museveni s'opposera-t-il à la loi anti-LGBT ?